Le Petit caporal - Sunday, May 26, 1895
This report was originally published in French. Machine translations may be available in other languages.
L’ACTUALITÉ
Au pays des bonnes moeurs. — « Alas poor England ! » Boxe Aristocratique. — Les farces
du marquis de
Queensberry. — Un iguansdon ancètre d’Oscar Wilde. — La « frottée » utile. — Les regrets
d’un fils. — Une Jolie famille.
L’Angleterre, comme l’Allemagne, est le pays des bonnes mœurs. Chacun sait ça.
L’Angleterre, comme l'Allemagne, est le pays des bonnes mœurs. Chacun sait ça.
L'Angleterre, comme l’Allemagne, est le pays des bonnes mœurs. Chacun sait ça.
Aussi, fût-ce avec une véritable stupéfaction que l’Univers apprit les mirifiques exploits du littérateur Oscar Wilde et de ses bons amis Alfred Douglas, Taylor, Parker, and Co.
Aussi, fût-ce avec une véritable stupéfaction que l'Univers apprit les mirifiques exploits du littérateur Oscar Wilde et de ses bons amis Alfred Douglas, Taylor, Parker, and C.
Aussi, fût-ce avec une véritable stupéfaction que l’Univers apprit les mirifiques exploits du littérateur Oscar Wilde et de ses bons amis Alfred Douglas, Taylor, Parker, and C.
Quant à la Grande-Bretagne elle-même, inutile de dire, n’est-ce pas ? quelle n’est pas encore parvenue à comprendre comment un tel scandale a pu se produire chez elle.
Quant à la Grande-Bretagne elle-même, inutile de dire, n'est-ce pas ? quelle n’est pas encore parvenue à comprendre comment un tel scandale a pu se produire chez elle.
Quant à la Grande-Bretagne elle même, inutile de dire, n’est-ce pas ? quelle n’est pas encore parvenue à comprendre comment un tel scandale a pu se produire chez elle.
L’ahurissement de notre excellente voisine d’outre-Manche est d’ailleurs facile à concevoir.
L’ahurissement de notre excellente voisine d’outre-Manche est d'ailleurs facile à concevoir.
L’ahurissement de notre excellente voisine d’outre-Manche est d’ailleurs facile à concevoir.
Jamais, en effet, — chacun sait ça aussi — on n’entendit parler dans le Royaume-Uni, d’aventures semblables à celle d’Oscar ; et c’est en France, en France seulement, que fleurissent les Alfred Douglas et les Wilde, — les Benvenuto Bellardini et les Mas...
Jamais, en effet, — chacun sait ça aussi — on n’entendit parler dans le Royaume-Uni, d’aventures semblables à celle d'Oscar ; et c'est en France, en France seulement que fleurissent les Alfred Douglas et les Wilde, — les Benvenuto Bellardini et les Mas...
Jamais, en effet, — chacun sait ça aussi — on n’entendit parler dans le Royaume-Uni, d’aventures semblables à celle d’Oscar ; et c’est en France, en France seulement que fleurissent les Alfred Douglas et les Wilde, — les Benvenuto Bellardini et les Mas.
***
Et cependant, nous en apprenons de belles, ce matin encore, sur le compte des bons insulaires britanniques.
Et cependant, nous en apprenons de belles, ce matin encore, sur le compte des bons insulaires britanniques.
Et cependant, nous en apprenons de belles, ce matin encore, sur le compte des bons insulaires britanniques.
Alas poor England
Voile de tes mains ta face blême, ô vertueuse Angleterre, pour cacher la rougeur que va mettre à tes joues la honte!... Abaisse sur tes yeux verts, ô pudique Albion, tes paupières que vont alourdir des pleurs de chagrin...
Voile de tes mains ta face blême, ô vertueuse Angleterre, pour cacher la rougeur que va mettre à tes joues la honte!... Abaisse sur tes yeux verts, ô pudique Albion, tes paupières que vont alourdir des pleurs de chagrin.
Voile de tes mains ta face blême, ô vertueuse Angleterre, pour cacher la rougeur que va mettre à tes joues la honte ! ... Abaisse sur tes yeux verts, ô pudique Albion, tes paupières que vont alourdir des pleurs de chagrin…
Voici ce que nous lisons dans la Patrie :
Hier après midi, vers 5 h. 1/4, lord Queensberry traversait Piccadilly, allant dans la direction d’Albemarle street, où est situé son son hôtel. Prêt à tourner le coin de cette rue, il fut accosté par son fils lord Douglas de Hawick, qui paraissait en proie à une vive surexcitation et qui, interpellant brusquement son père pour lui demander compte de lettres insuffisantes écrites par lui à lady Douglas ; bouscula plutôt qu’il ne frappa le marquis.
Hier après midi, vers 5 h. 1/4, lord Queensberry traversait Piccadilly, allant dans la direction d’Albemarle Street, où est situé son son hôtel. Prêt à tourner le coin de cette rue, il fut accosté par son fils lord Douglas de Hawick, qui paraissait en proie à une vive surexcitation et qui, interpellant brusquement son père pour lui demander compte de lettres insuffisantes écrites par lui à lady Douglas, bouscula plutôt qu’il ne frappa le marquis.
Hier après midi, vers 5 h. 1/4, lord Queensberry traversait Piccadilly, allant dans la direction d’Albemarle Street, où est situé son hôtel. Prêt à tourner le coin de cette rue, il tue accosté par son fils lord Douglas de Hawick, qui paraissait en proie à une vive surexcitation et qui, interpellant brusquement son père pour lui demander compte de lettres insultantes écrites par lui a lady Douglas, bouscula plutôt qu'il ne frappa le marquis.
Hier après-midi, vers 5 h. [...], lord Queensberry traversait Piccadilly, allant dans la direction d'Albemarle Street, où est situé son hôtel. Prêt à tourner le coin de cette rue, il fut accosté par son fils lord Douglas de Hawick, qui paraissait en proie à une vive surexcitation et qui, interpellant brusquement son père pour lui demander compte de lettres insultantes écrites par lui a lady Douglas, bouscula plutôt qu'il ne frappa le marquis.
Celui-ci chancela quelque peu et son chapeau tomba, mais, recouvrant bientôt son équilibre, il fondit à poings fermés sur son assaillant.
Celui-ci chancela quelque peu et son chapeau tomba, mais, recouvrant bientôt son équilibre, il fondit à poings fermés sur son assaillant.
Celui-ci chancela quelque peu et son chapeau tomba, mais, recouvrant bientôt son équilibre, il fondit à poings fermés sur son assaillant.
Celui-ci chancela quoique peu et son chapeau tomba, mais, recouvrant bientôt son équilibre, il fondit a poings fermés sur son assaillant.
En ce moment, un policeman s’interposa qui, étendant le bras entre les deux antagonistes, les invita à s’abstenir de toute autre voie de fait.
En ce moment, un policeman s'interposa qui, étendant le bras entre les deux antagonistes, les invita à s'abstenir de toute autre voie de fait.
En ce moment, un policeman s'interposa qui, étendant le bras entre les deux antagonistes, les invita à s’abstenir de toute autre voie de fait.
En ce moment, un policeman s'interposa qui, étendant le bras entre les deux antagonistes, les invita à s’abstenir de toute autre voie de fait.
Toutefois, lord Douglas, au lieu d’obtempérer à cet ordre, rendit à son père le coup qu’il en avait reçu, et ce faisant, il atteignit violemment le policeman à la bouche.
Après une courte discussion, le policeman jugea plus opportun de se retirer et de laisser les combattants à leur petit échange de vues. Ceux-ci en profitèrent pour commencer leur partie de boxe à quelques mètres de là, dans Piccadilly.
Cette fois les deux représentants de l’illustre maison des Douglas furent appréhendés au corps par les policemen et forcés de les suivre incontinent au poste de police de Vine street, où procès-vèrbal fût dressé par le constable à charge des aristocratiques pugilistes.
Cette fois les deux représentants de l'illustre maison des Douglas furent appréhendés au corps par les policemen et forcés de les suivre incontinent au poste de police de Vine street, où procès-verbal fut dressé par le constable à charge des aristocratiques pugilistes.
Cette fois les deux représentants de l'illustre maison des Douglas furent appréhendés au corps par les policemen et forcés de les suivre incontinent au poste de police de Vine Street, où procès-verbal fut dressé par le contestable à charge des aristocratiques pugilistes.
En raison de leur qualité, et leur identité n’ayant pas été difficile à établir, il leur fut permis de se retirer après avoir versé chacun une caution de 2 liv. st. et avoir été nantis d’une citation à comparaître le lendemain devant le tribunal de Bow-street.
En raison de leur qualité, et leur identité n'ayant pas été difficile à établir, il leur fut permis de se retirer après avoir versé chacun une caution de 2 liv. st. et avoir été nantis d'une citation à comparaître le lendemain devant le tribunal de Bow street.
En raison de leur qualité, et leur identité n'ayant pas été difficile à établir, il leur fut permis de se retirer après-avoir versé chacun une caution de 2 liv. st. et avoir été nantis d’une citation à comparaître le lendemain devant le tribunal de Bow street.
Le lord Douglas de Hawick dont il est question ici n’est autre que le frère aîné du jeune Alfred Douglas.:. Wilde.
Et les coups portés par lui à son père le marquis de Queensberry, avaient, comme il est dit plus haut, pour motif l’envoi par celui-ci de lettres obscènes à la femme de lord Douglas de Hawick.
Le marquis se défend, il est vrai, d’avoir voulu faire autre chose qu’une simple plaisanterie.
Car c’est un habituel farceur, que ce noble lord !
Il a montré, du reste, au correspondant de la Patrie, sur une planche de journal, « un énorme iguanodon tel qu’il dut s’offrir aux regards de ses contemporains préhistoriques. »
Il y avait, remarque notre confrère, une intention humoristique saisissante dans l’attitude prêtée par le dessinateur au vénérable dinosaure, et le marquis ne pouvait s’empêcher de rire aux éclats en attirant l’attention de son interlocuteur sur cet effet caricatural.
Et ici, le marquis attira l'attention de son interviewer sur une planche de journal illustré, montrant un énorme iguanodon, tel qu'il dut s'offrir aux regards de ses contemporains préhistoriques. Il y avait une intention humoristique saisissante dans l'attitude prêtée par le dessinateur au vénérable dinosaure et le marquis ne pouvait s'empêcher de rire aux éclats en attirant l'attention de son interlocuteur sur cet effet caricatural.
Et ici, le marquis attira l’attention de son interviewer sur une planche de journal illustré, montrant un énorme iguanodon, tel qu’il dut s'offrir aux regards de ses contemporains préhistoriques. Il y avait une intention humoristique saisissante dans l'attitude prêtée par le dessinateur au vénérable dinosaure et le marquis ne pouvait s’empêcher de rire aux éclats en attirant l’attention de son interlocuteur sur cet effet caricatural.
J’envoyai, continua le marquis, un numéro de cette « illustration » à la femme de mon fils, en accompagnant le portrait du monstre antédiluvien d’un commentaire tendant, si j’ai bonne mémoire, à représenter l’iguanodon comme un ancêtre probable d’Oscar Wilde. Mais, je vous le répète, je n’entendais que faire une simple plaisanterie.
J'envoyai, continua le marquis, un numéro de cette « illustration » à la femme de mon fils en accompagnant le portrait du monstre antédiluvien d'un commentaire tendant, si j'ai bonne mémoire, à représenter l'iguanodon comme un ancêtre probable d'Oscar Wilde. Mais, je vous le répète, je n'entendais que faire une simple plaisanterie.
J'envoyai, continua le marquis, un numéro de cette « illustration » à la femme de mon fils en accompagnant le portrait du monstre antédiluvien d'un commentaire tendant, si j’ai bonne mémoire, à représenter l’iguanodon comme un ancêtre probable d'Oscar Wilde. Mais, je vous le répète, je n’entendais que faire une simple plaisanterie.
Sans doute, à un certain point de vue, je considère l’esclandre de ce soir comme très regrettable, mais pour d’autres motifs, je l’envisage plutôt comme un bien que comme un mal. « Nous nous étions fait beaucoup de mauvais sang, depuis quelque temps, mon fils et moi, l’un à propos de l’autre, et j’estime que la frottée d’aujourd’hui aura rendu de la circulation et de la légèreté à nos humeurs ! » Dans tous les cas, je me sens disposé à beaucoup plus d’indulgence pour mon fils que durant ces années dernières, et j’espère qu’il me jugera de son côté avec plus de bienveillance!
Sans doute, à un certain point de vue, je considère l'esclandre de ce soir comme très regrettable, mais pour d'autres motifs je l'envisage plutôt comme un bien que comme un mal. Nous nous étions fait beaucoup de mauvais sang, depuis quelque temps, mon fils et moi, l'un à propos de l'autre, et j'estime que la frottée d'aujourd'hui aura rendu de la circulation et de la légèreté à nos humeurs ! Dans tous les cas je me sens disposé à beaucoup plus d'indulgence pour mon fils que durant ces années dernières, et j'espère qu'il me jugera de son côté avec plus de bienveillance ! »
Sans doute, à un certain point de vue, je considère l'esclandre de ce soir comme très regrettable, mais pour d’autres motifs je l’envisage plutôt comme un bien que comme un mal. Nous nous étions fait beaucoup de mauvais sang, depuis quelque temps, mon fils et moi, l’un à propos de l’autre, et j’estime que la frottée d'aujourd’hui aura rendu de la circulation et de la légèreté à nos humeurs ! Dans tous les cas je me sens disposé à beaucoup plus d'indulgence pour mon fils que durant ces années dernières, et j'espère qu’il me jugera de son côté avec plus de bienveillance! »
On n’est pas plus accommodant, ni plus aimablement paternel.
Ces Anglais, vous le voyez, sont pétris d’atticisme et d’esprit. Et c'est, en vérité, une bien jolie famille que la famille de Queensberry...
Ces Anglais, vous le voyez, sont pétris d’atticisme et d'esprit. Et c'est, en vérité, une bien jolie famille que la famille de Queensberry...
Ces Anglais, vous le voyez, sont pétris d’atticisme et d’esprit Et c’est, on vérité, une bien jolie famille que la famille de Queensberry…
***
Le jeune Alfred Douglas... Wilde tient, du reste, à ce que nul n’ignore les sentiments dont sont animés les siens et lui-même à l’égard du marquis.
Le jeune Alfred Douglas... Wilde tient, du reste, à ce que nul n’ignore les sentiments dont sont animés les siens et lui-même à l’égard du marquis.
Le jeune Alfred Douglas... Wilde tient, du reste, à ce que nul n’ignore les sentiments dont sont animés les siens et lui-même à l’égard du marquis.
Un journal ayant rapporté par erreur que c’était lui qui avait « boxé » avec le chef de sa maison, il s’est empressé d’écrire à notre confrère la charmante lettre que voici :
Un journal ayant rapporté par erreur que c’était lui qui avait « boxé » avec le chef de sa maison, il s’est empressé d’écrire à notre confrère la charmante lettre que voici :
Un journal ayant rapporté par erreur que c’état lui qui avait « boxé » avec le chef de sa maison, il s'est empressé d’écrire à notre confrère la charmante lettre que voici :
Ce n’est pas moi « malheureusement » qui s'est battu avec lord Queensberry, c’est mon frère aîné lord Douglas of Hawick. Ce n’est pas aussi, comme vous le dites, à cause du verdict contre Taylor que mon frère a fait ce qu’il a fait, puisqu’il ne connaît pas Taylor et n’a même jamais parlé avec lui.
Ce n’est pas moi « malheureusement » qui s'est battu avec lord Queensberry, c’est mon frère aîné lord Douglas of Hawick. Ce n’est pas aussi, comme vous le dites, à cause du verdict contre Taylor que mon frère a fait ce qu’il a fait, puisqu’il ne connaît pas Taylor et n’a même jamais parlé avec lui.
Ce n'est pas moi malheureusement, écrit-il, qui s'est battu avec lord Queensberry, c'est mon frère aîné lord Douglas of Hawick. Ce n'est pas aussi, comme vous le dites, à cause du verdict contre Taylor que mon frère a fait ce qu'il a fait, puisqu'il ne connaît pas Taylor et n'a même jamais parlé avec lui.
« Ce n'est pas moi malheureusement, ecrit-il, qui s'est battu avec lord Queensberry, c'est mon frère aîné lord Douglas of Hawick. Ce n'est pas aussi, comme vous le dites à cause du verdict contre Taylor que mon frère a fait ce qu'il a fait, puisqu'il ne connaît pas Taylor et n'a jamais même parlé avec lui.
Je viens de lire dans votre journal une version tout à fait inexacte de l'affaire de mon frère, le marquis de Queensberry. Ce n'est pas moi malheureusement qui s'est battu avec lord Queensberry, c'est mon frère aîné lord Douglas of Hawick. Ce n'est pas aussi, comme vous le dites à cause du verdict contre Taylor que mon frère a fait ce qu'il a fait, puisqu'il ne connaît pas Taylor et n'a jamais même parlé avec lui.
Je viens de lire dans votre journal une version tout à fait inexacte de l'affaire de mon frère, le marquis de Queensberry. Ce n'est pas mai malheureusement qui s'est battu avec lord Queensberry, c'est mon frère aîné lord Douglas of Hawick. Ce n'est pas aussi, comme vous le dites, à cause du verdict contre Taylor que mon frère a fait ce qu'il a fait, puisqu'il ne connaît pas Taylor et n'a jamais même parlé avec lui.
Je viens de lire dans votre journal une version tout à fait inexacte de l’affaire de mon frère. le marquis de Queensberry. Ce n’est pas moi malheureusement qui s’est battu avec lord Queensberry, c’est mon frère ainé lord Douglas of Hawick. Ce n’est pas aussi, comme uous le dites à cause du verdict contre Taylor que mon frire a fait ce qu’il a fait, puisqu’il ne connaît pas Taylor et n’a jamais même parlé de lui.
Ce n’est pas moi malheureusement, écrit-il, qui s'est battu avec lord Queensberry, c’est mon frère aîné lord Douglas of Hawick. Ce n’est pas aussi, comme vous le dites, à cause du verdict contre Taylor que mon frère a fait ce qu’il a fait, puisqu’il ne connaît pas Taylor et n’a même jamais parlé avec lui
C’est parce que le marquis, depuis deux mois, n’a pas cessé d'écrire à la femme de mon frère des lettres d’une obscénité et d une grossièreté incroyables.
Le 22 mai.
Monsieur,
Je viens de lire dans votre journal une version tout à fait inexacte de l'affaire de mon frère, le marquis de Queensberry. Ce n'est pas moi, malheureusement qui s'est battu avec lord Queensberry, c'est mon frère aîné, lord Douglas of Hawick. Ce n'est pas aussi, comme vous le dites à cause du verdict contre Taylor que mon frère a fait ce qu'il a fait, puisqu'il ne connait pas Taylor et n'a jamais même parlé de lui.
Le 22 mai.
Monsieur,
Je viens de lire dans votre journal une version tout à fait inexacte de l'affaire de mon frère, le marquis de Queensberry. Ce n'est pas moi, malheureusement qui s'est battu avec lord Queensberry, c'est mon frère aîné, lord Douglas of Hawick. Ce n'est pas aussi, comme vous le dites à cause du verdict contre Taylor que mon frère a fait ce qu'il a fait, puisqu'il ne connait pas Taylor et n'a jamais même parlé de lui.
C’est parce que le marquis, depuis deux mois, n'a pas cessé d'écrire à la femme de mon frère des lettres d'une obscénité et d'une grossièreté incroyables...
C'est parce que le marquis, depuis deux mois, n'a pas cessé d'écrire à la femme de mon frère des lettres d'une obscénité et d'une grossiéreté incroyables.
C’est parce que le marquis, depuis deux mois, n’a pas cessé d’écrire a la femme de mon frère des lettres d’une obscénité et d'une grossièreté incroyables.
C'est parce que le marquis, depuis deux mois, n'a pas cessé d'écrire à la femme de mon frère des lettres d'une obscénité et d'une grossièreté incroyables.
C'est parce que le marquis, depuis deux mois, n'a pas cessé d'écrire à la femme de mon frère des lettres d'une obscénité et d'une grossiéreté incroyables.
C’est parce que le marquis, depuis deux mois, n’a pas cessé d’écrire à la femme de mon frère des lettres d’une obscénité et d’une grossiéreté incroyables.
C'est parce que le marquis, depuis deux mois, n'a pas cessé d'écrire à la femme de mon frère des lettres d'une obscénité et d'une grossièreté incroyables.
« C'est parce que le marquis, depuis deux mois, n'a pas cessé d'écrire à la femme de mon frère des lettres d'une obscénité et d'une grossièreté incroyables. »
C'est parce que le marquis, depuis deux mois, n'a pas cesse d'ecrire a la femme de mon lite des lettres d'une obscénité et d'une grossièreté incroyables.
... Mon père fut divorcé à cause de sa cruauté et de son adulterie depuis huit ans. J’ajouterai que le marquis de Queensberry s’est encore marié il y a quinze mois avec une jeune fille de dix-sept ans et qu’il est encore divorcé.
Mon père fut divorcé à cause de sa cruauté et de son adulterie depuis huit ans. J'ajouterai que le marquis de Queensberry s'est encore marié il y a quinze mois avec une jeune fille de dix-sept ans et qu'il est encore divorcé.
... Mon père fut divorcé à cause de sa cruauté et de son adulterie depuis huit ans. J'ajouterai que le marquis de Queensberry s'est encore marié il y a quinze mois avec une jeune fille de dix sept ans et qu'il est encore divorcé.
Mon père fut divorcé à cause de sa cruauté et de son adultére depuis huit ans. J’ajouterai que le marquis de Queensberry s’est encore marié il y a quinze mois avec une jeune fille de dix-sept ans et qu’il est encore divorcé.
Mon père fut divorcé à cause de sa cruauté et de son adulterie depuis huit ans. J'ajoute que le marquis de Queensberry s'est encore marié, il y a quinze mois, avec une jeune fille de dix-sept ans, et qu'il est encore divorcé. »
Que dites-vous, chers lecteurs, de cette petite histoire... britannique ?
Que dites-vous, chers lecteurs, de cette petite histoire... britannique?
Que dites-vous, chers lecteurs, de cette petite histoire... britannique ?
Ne vous semble-t-il pas, comme à nous, que lorsqu’on assiste, dans son propre pays — et plus souvent qu’à son tour — à des scandales de cet acabit, on devrait — au rebours de messieurs les Anglais — « poser » un peu moins pour l’inflexible vertu, et se montrer un peu plus avare d’anathèmes contre les voisins qui ne jouent pas au rigorisme ?...
Ne vous semble-t-il pas, comme à nous, que lorsqu'on assiste, dans son propre pays — et plus souvent qu'à son tour — à des scandales de cet acabit, on devrait — au rebours de messieurs les Anglais — « poser » un peu moins pour l’inflexible vertu, et se montrer un peu plus avare d’anathèmes contre les voisins qui ne jouent pas au rigorisme?...
Ne vous semble-t-il pas, comme à nous, que lorsqu’on assiste, dans son propre pays — et plus souvent qu’à son tour — à des scandales de cet acabit, on devrait — au rebours de messieurs les Anglais — « poser » un peu moins pour l’inflexible vertu, et se montrer un peu plus avare d’anathèmes contre les voisins qui ne jouent pas au rigoriste ?..
Paul Troche.
NEWS
In the land of good manners. "Alas poor England!" » Aristocratic Boxing. — The jokes
of the Marquess of
Queensberry. — An iguansdon ancestor of Oscar Wilde. — The useful “rubbed”. — The
regrets of a son. - A lovely family.
England, like Germany, is the land of morality. Everyone knows that.
So, was it with real amazement that the Universe learned of the marvelous exploits of the literary man Oscar Wilde and his good friends Alfred Douglas, Taylor, Parker, and Co.
As for Britain itself, needless to say, right? what has not yet managed to understand how such a scandal could have occurred at home.
The bewilderment of our excellent neighbor across the Channel is also easy to conceive.
Never, in fact—everyone knows this too—have we heard in the United Kingdom of adventures similar to that of Oscar; and it is in France, in France alone, that the Alfred Douglas and the Wilde flourish—the Benvenuto Bellardini and the Mas...
***
And yet, we learn some beautiful things, this morning again, on the account of the good British islanders.
Alas poor England
Veil with your hands your pale face, O virtuous England, to hide the redness that shame will put on your cheeks!... Lower over your green eyes, O chaste Albion, your eyelids that will weigh down tears of sorrow...
Here is what we read in La Patrie:
Yesterday afternoon, around 5 o'clock. 1/4 Lord Queensberry was crossing Piccadilly, going in the direction of Albemarle street, where his hotel is situated. About to turn the corner of this street, he was accosted by his son Lord Douglas of Hawick, who seemed greatly excited, and who, abruptly addressing his father to demand an account of insufficient letters written by him to Lady Douglas; jostled rather than struck the marquis.
The latter staggered a little and his hat fell, but, soon recovering his balance, he swooped down on his assailant.
At this moment, a policeman intervened who, extending his arm between the two antagonists, invited them to abstain from any further assault.
However, Lord Douglas, instead of obeying this order, returned the blow he had received to his father, and in doing so he struck the policeman violently in the mouth.
After a short discussion, the policeman thought it best to withdraw and leave the combatants to their little exchange of views. They took the opportunity to start their boxing game a few meters away, in Piccadilly.
This time the two representatives of the illustrious house of Douglas were apprehended in the body by the policemen and forced to follow them immediately to the police station of Vine street, where a report was drawn up by the constable in charge of the aristocratic pugilists.
Because of their quality, and their identity not having been difficult to establish, they were allowed to withdraw after having each paid a deposit of 2 pounds. st. and to have been given a summons to appear the following day before the Bow-street court.
The Lord Douglas of Hawick referred to here is none other than the older brother of young Alfred Douglas.:. Wilde.
And the blows dealt by him to his father, the Marquess of Queensberry, had, as above stated, been the motive of the latter sending obscene letters to the wife of Lord Douglas of Hawick.
The marquis denies, it is true, having wanted to do anything other than a simple joke.
For he is a habitual prankster, this noble lord!
He showed, moreover, to the correspondent of La Patrie, on a newspaper board, "an enormous iguanodon such as it must have presented itself to the gaze of its prehistoric contemporaries." »
There was, remarks our colleague, a striking humorous intention in the attitude lent by the designer to the venerable dinosaur, and the marquis could not help laughing out loud when drawing the attention of his interlocutor to this caricatural effect.
I sent, continued the marquis, a number of this "illustration" to my son's wife, accompanying the portrait of the antediluvian monster with a comment tending, if I remember correctly, to represent the iguanodon as an ancestor. possibly by Oscar Wilde. But, I repeat it to you, I intended only to make a simple joke.
No doubt, from a certain point of view, I consider tonight's scandal to be very regrettable, but for other reasons, I consider it rather as a good thing than as a bad thing. "We've had a lot of bad blood for some time, my son and I, about each other, and I think today's scrub will have restored circulation and lightness. to our moods! In any case, I feel disposed to be much more indulgent towards my son than in recent years, and I hope that he will judge me on his side with more benevolence!
We are not more accommodating, nor more amiably paternal.
These English, you see, are steeped in Atticism and wit. And it is, indeed, a very pretty family that the family of Queensberry...
***
The young Alfred Douglas...Wilde insisted that no one should be unaware of the feelings with which his people and himself were animated with regard to the Marquis.
A newspaper having mistakenly reported that it was he who had "boxed" with the head of his house, he hastened to write to our colleague the following charming letter:
It was not I "unfortunately" who fought with Lord Queensberry, it was my elder brother Lord Douglas of Hawick. It is also not, as you say, because of the verdict against Taylor that my brother did what he did, since he does not know Taylor and has never even spoken with him.
It is because the marquis, for two months, has not ceased to write to my brother's wife letters of incredible obscenity and coarseness...
... My father was divorced because of his cruelty and adultery for eight years. I will add that the Marquess of Queensberry was married again fifteen months ago to a young girl of seventeen and is still divorced.
What do you say, dear readers, to this little British story?
Doesn't it seem to you, as it does to us, that when one witnesses, in one's own country — and more often than not — scandals of this ilk, one should — unlike the English gentlemen — "to pose" a little less for inflexible virtue, and to show oneself a little more stingy with anathemas against neighbors who do not play rigorism?...
Paul Troche.