Le Radical - Sunday, April 7, 1895
This report was originally published in French. Machine translations may be available in other languages.
LE PROCÈS OSCAR WILDE
UN GRAND SCANDALE A LONDRES
On écrit de Londres:
Le procès que M. Oscar Wilde, l'auteur bien connu, a intenté au marquis de Queensberry pour diffamation, vient de juger à l'Old Bailey.
On s'écrasait dans la petite salle nue et insignifiante. Les sheriffs de la Cité sont là, siégeant avec le juge, M. Henri Collins, en robe rouge. Tous les notables des corporations sont là aux places qui leur sont réservées (l'Old Bailey dépend de la Cité). Puis quantité d'avocats aux perruques blanches, en robe noire, des journalistes, des curieux privilégiés. Dans la tribune publique, on étouffe littéralement.
On s'écrasait dans la petite salle nue et insignifiante. Les sheriffs de la Cité sont là siégeant avec le juge, M. Henri Collins, en robe rouge. Tous les notables des corporations sont là aux places qui leur sont réservées (l'Old Bailey dépend de la Cité). Puis quantité d'avocats aux perruques blanches, en robe noire, des journalistes,des curieux privilégiés. Dans la tribune publique, on étouffe littéralement.
Les sheriffs de la Cité étaient là siégeant avec le juge, M. Henri Collins, en robe rouge. Tous les notables des corporations s"installent aux places que leur étaient réservés (l'Old Bailey dépend de la Cité). Puis quantité d’avocats aux perruques blanches, en robe noire, des journalistes, des curieux privilés
Le 28 février dernier, M. Oscar Wilde trouvait à son club une carte du marquis de Queensberry sur laquelle le noble lord avait écrit des mots injurieux, l'accusant d'avoir -- ou de poser pour avoir -- des moeurs inavouables. Le marquis prétend, on le sait, arracher son fils cadet, le jeune lord Alfred Douglas, à l'amitié de l'écrivain.
Le 28 février dernier M. Oscar Wilde trouvait à son club une carte du marquis de Queensberry sur laquelle le noble lord avait écrit des mots injurieux, l'accusant d'avoir — ou de poser pour avoir — des mœurs inavoubles. le marquis pretend, on le sait, arracher son fils cadet, le jeune lord Alfred Douglas, à l'amitié de l’écrivain.
Le 18 février dernier, M. Oscar Wilde trouvait à son club une carte du marquis de Queensberry sur laquelle celui-ci avait écrit des mots injurieux, l'accusant d'avoir -- ou de poser pour avoir -- des mœurs inavouables. Le marquis prétend, on le sait, arracher son fils cadet, le jeune lord Alfred Douglas, à l'amitié de l'écrivain.
Les lecteurs du Temps se la rappellent sans doute. Le 28 février dernier M. Oscar Wilde trouvait à son club une carte du marquis de Queensberry sur laquelle le noble lord avait écrit des mots injurieux, l'accusant d'avoir -- ou de poser pour avoir -- des mœurs inavouables. Le marquis prétend, on le sait, arracher son fils cadet, le jeune lord Alfred Douglas, à l'amitié de l'écrivain.
Le 28 février, un écrivain anglais bien connu, M. Oscar Wilde, trouvait à son club une carte du marquis de Queensberry, sur laquelle le noble lord avait écrit des mots injurieux, l’accusant d’avoir — ou de passer pour avoir — des moeurs inavouables. Il porta plainte; de là, arrestation du marquis, autorisation de poursuivre devant la cour d’assises et procès qui s’est jugé hier.
De là plainte de M. Oscar Wilde, arrestation du marquis, autorisation de poursuivre devant la cour d'assises et procès.
De là, plainte de M. Oscar Wilde, arrestation du marquis, autorisation de poursuivre devant la cour d'assises et procès.
Interrogatoire des plaignants
M. Oscar Wilde est le premier témoin. Il se présente et prête serment. Son maintien est étudié. Il s'appuie avec grâce sur la barre, en jouant avec ses gants, incline de droite à gauche sa grosse tête aux longs cheveux soigneusement ondulés qui encadrent une figure complètement rasée de frais.
M. Oscar Wilde est le premier témoin. Il se présente et prête serment. Son maintien est étudié. Il s’appuie avec grace sur la barre en jouant avec ses gants, incline de droite à gauche sa grosse tête aux cheveux soigneusement ondulés qui encadrent une figure complètement rasée de frais.
C'est sir Edward Clarke, son avocat, qui l'interroge en premier, fort habilement, lui ménageant le beau rôle. Nous apprenons que M. Oscar Wilde est marié depuis 1884, qu'il a deux fils et qu'il est un auteur-célèbre. Lord Alfred Douglas est depuis longtemps son ami intime et le marquis lui-même en 1892 a déjeuné avec les deux amis au café Royal.
C’est sir Edward Clarke, son avocat, qui l’interroge en premier, fort habilement, lui ménageant le beau rôle. Nous apprenons que M. Oscar Wilde est marié depuis 1884, qu'il a deux fils et qu’il est un auteur célèbre. Lord Alfred Douglas est depuis longtemps son ami intime et le marquis lui-même, en 1892, a déjeuné avec les deux amis au café Royal.
C'est sir Edward Clarke, son avocat, qui l'interroge en premier, fort habilement, lui ménageant le beau rôle. Nous apprenons que M. Oscar Wilde est marié depuis 1884, qu'il a deux fils et qu'il est un auteur célèbre. Lord Alfred Douglas est depuis longtemps son ami intime et le marquis lui-même en 1892 a déjeuné avec les deux amis au café Royal.
C'est en 1893 que M. Oscar Wilde apprend que des bruits injurieux sont répandus contre lui et voici comment: Un nommé Wood prétendit avoir trouvé dans la poche d'un vieux vêtement à lui donné par lord Alfred Doublas quatres lettres écrites par M. Oscar Wilde. Wood les offrit à M. Oscar Wilde et celui-ci lui donna environ 500 francs pour lui permettre de réaliser son désir d'aller chercher fortune à New-York.
C'est en 1893 que M. Oscar Wilde apprend que des bruits injurieux sont répandus contre lui et voici comment: Un nommé Wood prétendit avoir trouvé dans la poche d'un vieux vêtement à lui donné par lord Alfred Douglas quatre lettres écrites par M. Oscar Wilde. Wood les offrit a M. Oscar Wilde et celui-ci lui donna environ 500 francs pour lui permettre de réaliser son désir d'aller chercher fortune à New-York.
C'est eu 1893 que M. Oscar Wilde apprend que des bruits injurieux sont répandus contre lui et voici comment : Un nommé Wood prétendit avoir trouvé dans la poche d’un vieux vêtement à lui donné par lord Alfred Douglas, quatre lettres écrites par M. Oscar Wiilde. Wood les offrit à M. Oscar Wilde et celui-ci lui donna environ 500 francs pour lui permettre de réaliser son désir d’aller chercher fortune à New-York.
Mais trois lettres seulement avaient été rendues. La seule importante était aux mains d'un nommé Allen qui essaya de faire chanter M. Oscar Wilde. «On m'en offre 1,500 francs», dit-il. « Eh bien, vendez-la, répondit l'écrivain, on ne m'a jamais payé aussi cher un morceau de prose si court. »
Mais trois lettres seulement avaient été rendues. La seule importante était aux mains d'un nommé Allen qui essaya de faire chanter M. Oscar Wilde. « On m'en offre 1,500 francs », dit-il. « Eh bien, vendez-là, répondit l'écrivain, on ne m'a jamais payé aussi cher un morceau de prose si court. »
Trois lettres seulement avaient été rendues. La seule importante était aux mains d’un nommé Allen qui essaya de faire chanter M. Oscar Wilde. « On m’en offre 1.500 fr. » dit-il. « Eh bien! vendez-là, répondit l'écrivain, on ne m’a jamais payé aussi cher un morceau de prose si court. »
Voici la traduction de cette lettre adressée au fils cadet du marquis de Queensberry:
Voici la traduction de cette lettre adressée au fils cadet du marquis de Queensberry :
Voici la traduction de cette lettre adressée au fils cadet du marquis de Queensberry:
« Mon cher garçon (les mots anglais my own insistent sur l'idée de possession), votre sonnet est ravissant, et il est merveilleux que vos lèvres rouges, semblables à des feuilles de roses, soient aussi bien faites pour la musique du chant que pour la folie du baiser. Votre âme vogue entre la passion et la poésie. Je suis sûr qu'Hyacinthe, si follement aimé d'Apollon, n'était autre que vous dans l'antiquité grecque. Pourquoi etes-vous seul à Londres et quand allez-vous à Salisbury? Allez-y et rafraîchissez vos mains dans la grise pénombre des choses gothiques et venez ici dès que vous voudrez. C'est un endroit délicieux. Il n'y manque que vous. Mais allez d'abord à Salisbury. Toujours avec un amour impérissable: Votre Oscar. »
Mon cher garçon (les mots anglais my own insistent sur l'idée de possession), votre sonnet est ravissant, et il est merveilleux que vos lèvres rouges, semblables à des feuilles de roses, soient aussi bien faites pour la musique du chant que pour la folie du baiser. Votre ame vogue entre la passion et la poésie. Je suis sûr qu’Hyacinthe, si follement aimé d’Àpollon, n'était autre que vous dans l’antiquité grecque. Pourouoi êtes-vous seul à Londres et quand allez-vous à Salisbury? Allez-y et rafraîchissez vos mains dans la grise pénombre des choses gothiques et venez ici dès que vous voudrez. C’est un endroit délicieux. Il n’y manque que vous. Mais allez d’abord à Salisbury. Toujours avec un amour impérissable : Votre Oscar. »
« Mon cher garçon (les mots anglais my own insistent sur l'idée de possession), votre sonnet est ravissant, et il est merveilleux que vos lèvres rouges,semblables à des feuilles de roses, soient aussi bien faites pour la musique du chant que pour la folie du baiser. Votre âme vogue entre la passion et la poésie. Je suis sûr qu'Hyacinthe, si follement aimé d'Apollon, n'était autre que vous dans l'antiquité grecque. Pourquoi êtes-vous seul à Londres et quand allez-vous à Salisbury? Allez-y et rafraîchissez vos mains dans la grise pénombre des choses gothiques et venez ici dès que vous voudrez. C'est un endroit délicieux. Il n'y manque que vous. Mais allez d'abord à Salisbury. Toujours avec un amour impérissable: Votre Oscar. »
« Mon cher garçon, sisait sans cette lettre M. Wilds à lord Douglas, votre sonnet est ravissant, et il est merveilleux que vos lèvres rouges, semblables à des feuilles de roses, soient aussi bien faites pour la musique du chant que pour la folie du baiser. Votre âme vogue entre la passion et la poésie. Je suis sûr qu'Hyacinthe, si follement aimé d'Apollon, n'était autre que vous dans l'antiquité grecque. Pourquoi êtes-vous seul à Londres et quand allez-vous à Salisbury? Allez-y et rafraîchissez vos mains dans la grise pénombre des choses gothiques et venez ici dès que vous voudrez. C'est un endroit délicieux. Il n'y manque que vous. Mais allez d'abord à Salisbury. Toujours avec un amour impérissable: Votre Oscar. »
« Mon cher garçon (les mots anglais my own insistent sur l'idée de possession, en français on aurait sans doute employé le tutoiemment), votre sonnet est ravissant, et il est merveilleux que vos lèvres rouges, semblables à des feuilles de roses, soient aussi bien faites pour la musique du chant que pour la folie du baiser. Votre âme vogue entre la passion et la poésie. Je suis sûr qu'Hyacinthe, si follement aimé d'Apollon, n'était autre que vous dans l'antiquité grecque. Pourquoi êtes-vous seul à Londres et quand allez-vous à Salisbury? Allez-y et rafraichissez vos mains dans la grise pénombre des choses gothiques et venez ici dès que vous voudrez. C'est un endroit délicieux. Il n'y manque que vous. Mais allez d'abord à Salisbury. Toujours avec un amour impérissable: Votre Oscar. »
« Mon cher garçon, votre sonnet est ravissant, et il est merveilleux que vos lèvres rouges, semblables à des feuilles de roses, soient aussi bien faites pour la musique du chant que pour la folie du baiser. Votre âme vogue entre la passion et la poésie. Je suis sûr que'Hyacinthe, si follement aimé d’Apollon, n’était autre que vous dans l’antiquité grecque. Pourquoi êtes-vous seul à Londres et quand allez-vous à Salisbury? Allez-y et rafraîchissez vos mains dans la grise pénombre des choses gothiques et venez ici dès que vous voudrez. C’est un endroit délicieux. Il n’y manque que vous. Mais allez d'abord à Salisbury. Toujours avec un amour impérissable: Votre Oscar. »
M. Oscar Wilde nous a répété aujourd'hui, à plusieurs reprises que cette lettre était un superbe morceau de prose, un vrai sonnet. D'ailleurs elle a été plus tard traduite sous la forme d'un sonnet en français.
M. Oscar Wilde nous a répété aujourd'hui à plusieurs reprises que cette lettre était un superbe morceau de prose, un vrai sonnet. D'ailleurs, elle a été plus tard traduite sous la forme d'un sonnet en français.
M. Oscar Wilde a répété à l’audience à plusieurs reprises que cette lettre était un superbe morceau de prose, un vrai sonnet. D’ailleurs, elle a été plus tard traduite aous la forme d’un sonnet en français.
M. Oscar Wilde refusa de rien payer pour ravoir l'original de cette lettre. Il remit seulement 10 shillings à Allen et la lettre lui fut, peu après, bénévolement rapportée par un autre personnage nommé Clyburn, auquel il donna aussi 10 shilings. Et comme la lettre était en assez triste état: « C'est très mal, s'écria l'auteur, de prendre si peu de soin d'un manuscrit original de moi. »
M. Oscar Wilde refusa de rien payer pour ravoir l'original de cette lettre. Il remit seulement 10 shillings à Allen et la lettre lui fut, peu après, bénévolement rapportée par un autre personnage nommé Clyburn, auquel il donna aussi 10 shillings. Et comme la lettre était en assez triste état: « C'est très mal, s'écria l'auteur, de prendre si peu de soin d'un manuscrit original de moi. »
Contre-interrogatoire
Mais l'événement saillant de l'affaire a été le contre-interrogatoire de M. Oscar Wilde par M. Carson, l'avocat de la partie adverse.
Rarement duel plus serré, plus mouvementé, plus brillant par moments, s'est livré entre deux hommes, L'accusateur est brusquement passé accusé, un accusé que le défenseur frappait de ses-questions acérees, véhémentes, troublantes. Voici quelques-unes des attaques et quelques-unes des ripostes.
M. Oscar Wilde a envoyé, il y a quelque temps, une série de maximes à l'usage de la jeunesse à une revue appelée le Caméléon, à laquelle lord Alfred Douglas collaborait. Or, dans le même numéro de la revue, a paru un article intitulé le Prêtre et l'Acolyte et parlant de moeurs honteuses. «Cet article est-il immoral? demande M. Carson. - Il est pire, il est mal écrit,» répond M. Wilde, qui expose alors une théorie singulièrement appauvrie et superficielle de «l'art pour l'art» où défilent toutes nos vieilles connaissances esthétiques, depuis la souveraineté sans appel de « l'écriture », jusqu'à «la culture du moi».
M. Oscar Wilde a envoyé, il y a quelque temps, une série de maximes à l'usage de la jeunesse à une revue appelée le Caméléon, à laquelle lord Alfred Douglas collaborait. Or, dans le même numéro de la revue, a paru un article intitulé le Prêtre et l'Acolyte et parlant de mœurs honteuses. « Cet article est-il immoral? demande M. Carson. -- Il est pire, il est mal écrit. » répond M. Wilde, qui expose alors une théorie singulièrement appauvrie et superficielle de « l'art pour l'art » où défilent toutes nos vieilles connaissances esthétiques, depuis la souveraineté sans appel de « l'écriture », jusqu'à « la culture du moi ».
M. Oscar Wilde a envoyé, il y a quelque temps, une série de maximes à l'usage de la jeunesse à une revue appelée le Caméléon, à laquelle lord Alfred Douglas collaborait. Or, dans le même numéro de la revue, a paru un article intitulé le Prêtre et l'Acolyle et parlant de mœurs honteuses. « Cet article est-il immoral? demande M. Carson. — Il est pire, il est mal écrit, » réplique M. Wilde.
-- Je ne crois pas, conclut M. Wilde, qu'un homme puisse avoir sur un autre aucune
influence morale -- à plus forte raison un livre ne
saurait-il pervertir un lecteur.
-- Cet article traite-t-il vraiment de moeurs honteuses? demande M. Carson.
-- Seulement au dire des brutes,
répond le témoin.
-- Je ne crois pas, conclut M. Wilde, qu'un homme puisse avoir sur un autre aucune influence morale à plus forte raison un livre ne saurait-il pervertir un lecteur.
-- Cet article traite-t-il vraiment de moeurs honteuses? demande M. Carson.
-- Seulement au dire des brutes, répond le témoin.
Puis l'avocat s'attaque à un livre de M. O. Wilde intitulé: le Portrait de Dorian Grey. Il y est question d'un homme qui «adore avec folie, avec extravagance, absurdement», un jeune homme merveilleusement beau.
Puis l'avocat s'attaque à un livre de M. O. Wilde intitulé le Portrait de Dorian Grey. Il y est question d'un homme qui « adore avec folie, avec extravagance, absurdement », un jeune homme merveilleusement beau.
Puis l’avocat s’attaque à un livre de M. O. Wilde, intitulé : Le Portrait de Dorian Crey. Il y est question d’un homme qui adore avec folie, avec extravagance, absurdement, un jeune homme merveilleusement beau.
M. Carson, en effet, examine un livre de M. Oscar Wilde, le Portrait de Dorian Grey, où il est question d'un homme qui «adore avec folie avec extravagance, absurdement» un jeune homme d'une beauté merveilleuse.
-- Avez-vous jamais adoré de la sorte? demande l'accusateur.
-- Je n'ai jamais adoré que moi-même, riposte le témoin.
— Avez-vous jamais adoré de la sorte ? demande l’accusateur.
— Je n’ai jamais adoré que moi-même, riposte le témoin.
-- Avez-vous jamais adoré de la sorte? demande l'accusateur.
-- Je n'ai jamais adoré que moi-même, riposte le témoin.
-- Avez-vous jamais adoré de la sorte? demande l'accusateur.
-- Je n'ai jamais adoré que moi-même, riposte le témoin.
-- Avez-vous jamais adoré de la sorte? a demandé l'accusateur.
-- Je n'ai jamais adoré que moi-même, a riposté le témoin.
Puis, comme M. Carson lit une autre lettre de l'écrivain à son ami, aussi extraordinaire que celle citée plus haut:
Puis comme M. Carson lit une autre lettre de l’écrivain à son ami, aussi extraordinaire que celle citée plus haut :
Puis comme M. Carson lit une autre lettre de l'écrivain à son ami, aussi extraordinaire que celle citée plus haut:
Puis, comme M. Carson lisait une autre lettre de l'écrivain à son ami, aussi extraordinaire que celle citée plus haut:
-- Tout ce que j'écris est extraordinaire! répond emphatiquement M. Wilde.
— Tout ce que j’écris est extraordinaire ! répond emphatiquement M. Wilde.
-- Tout ce que j'écris est extraordinaire répond emphatiquement M. Wilde.
-- Tout ce que j'écris est extraordinaire ! a répondu emphatiquement M. Wilde.
L'éminent avocat précise ensuite ses accusations.
Comment M. Ocar Wilde explique-t-il son amitié si intime avec ce Wood qui n'est qu'un maître chanteur? Pourquoi l'appeler par son prénom, lui donner de l'argent, dîner avec lui en cabinet particulier, s'il est vrai qu'il n'a pas eu avec ce jeune homme de dix-huit ans, d'une situation sociale si inférieure à la sienne, des relations compromettantes?
Comment M. Oscar Wilde explique-t-il son amitié si intime avec ce Wood qui n'est qu'un maître chanteur? Pourquoi l'appeler par son prénom, lui donner de l'argent; dîner avec lui en cabinet particulier, s'il est vrai qu'il n'a pas eu avec ce jeune homme de dix-huit ans, d'une situation sociale si inférieure à la sienne, des relations compromettantes?
« Comment M. Oscar Wilde explique-t-il son amitié si intime avec Wood, qui n'est qu'un maître chanteur? Pourquoi l'appeler par son prénom, lui donner de l'argent, dîner avec lui en cabinet particulier, s'il est vrai qu'il n'a pas eu avec ce jeune homme de dix-huit ans, d'une situation sociale si inférieure à la sienne, des relations compromettantes? »
-- Comment M. Oscar Wilde explique-t-il son amitié si intime avec Wood, qui n'est qu'un maître chanteur? Pourquoi l'appeler par son prénom, lui donner de l'argent, dîner avec lui en cabinet particulier, s'il est vrai qu'il n'a pas eu avec ce jeune homme de dix-huit ans, d'une situation sociale si inférieure à la sienne, des relations compromettantes? »
Comment expliquer encore l'amitié du témoin pour un jeune employé de librairie nommé Shelley, qu'il emmene aussi dîner, auquel il Sonne de l'argent, plus de 300 francs? Pour Alfonso Conwell, un jeune vagabond, qu'il habille des pieds à la tête pour l'amener à Brighton, où ils passent une nuit ensemble?
Comment expliquer encore l'amitié du témoin pour un jeune employé de librairie nommé Shelley, qu'il emmène aussi dîner, auquel il donne de l'argent, plus de 300 francs? Pour Alfonso Conwell, un jeune vagabond, qu'il habille des pieds à la tête. pour l'amener à Brighton où ils passent une nuit ensemble?
« Comment expliquer encore l'amitié du témoin pour un jeune employé de librairie nommé Shelley, qu'il emmène aussi dîner, auquel il donne de l'argent, plus de 300 francs? Pour Alfonso Conwel, un jeune vagabond, qu'il habille des pieds à la tête pour l'amener à Brighton ou ils passent une nuit ensemble? »
« Comment expliquer encore l'amitié du témoin pour un jeune employé de librairie nommé Shelley, qu'il emmène aussi dîner, auquel il donne de l'argent, plus de 300 francs? Pour Alfonso Conwel, un jeune vagabond, qu'il habille des pieds à la tête pour l'amener à Brighton ou ils passent une nuit ensemble? »
Pour Taylor, un pourvoyeur de jeunes gens bien connu de la police, habitant un appartement dont les rideaux ne sont jamais entr'ouverts, où brûlent des parfums très forts.
-- Etiez-vous en relation d'affaires avec Taylor? demande M. Carson. -- Non. -- Etait-ce
un homme littéraire? -- Non. -- Vous lui
offriez sans doute un régal littéraire? -- Certainement?
-- Combien Taylor vous a-t-il présenté de jeunes gens qui aient été vos intimes?
-- Cinq ou
six. -- Tous avaient environ vingt ans? -- Oui. -- Ils n'avaient pas d'occupation?
-- Je n'en sais rien. -- Leur avez-vous donné à tous de l'argent? --
Oui, de l'argent ou des cadeaux. -- Ils ne vous ont rien donné? -- Non.
-- Combien Taylor vous a-t-il présenté de jeunes gens qui aient été vos intimes? -- Cinq ou six. -- Tous avaient environ vingt ans? -- Oui. Ils n'avaient pas d'occupation? -- Je n'en sais rien. -- Leur avez-vous donné à tous de l'argent? -- Oui, de l'argent ou des cadeaux. -- Ils ne vous ont rien donné? -- Non.
Tel est en résumé, l'interrogatoire qui revient avec quelques variantes au sujet de chacun des jeunes gens. Presque tous ont reçu en cadeau un porte-cigarette en argent. « C'est mon habitude! » déclare M. Oscar Wilde.
Voilà, en résumé, l’interrogatoire qui revient avec quelques variantes au sujet de chacun des jeunes gens. Presque tous ont reçu en cadeau un porte-cigarette en argent. « C’est mon habitude! » déclare Oscar Wilde.
Scott, qui est en ce moment domestique, ainsi que son père, a eu, lui aussi, l'honneur de dîner en cabinet particulier avec M. O.Wilde et de recevoir un porte-cigarette. De même Sidney Mavor.
Scott, qui est en ce moment domestique, ainsi que son père, a eu, lui aussi, l'honneur de dîner en cabinet particulier avec M. O. Wilde et de recevoir un porte-cigarette. De même Sidney Mavor.
Quant à Walter Grainger, il l'a employé comme domestique. « L'avez-vous embrassé? -- Non, répond M. Wilde avec humeur, d'abord il était laid. » -- Pourquoi parlez-vous de sa laideur? riposte aussitôt le terrible avocat, et pour se tirer de ce mauvais pas M. Oscar Wilde se fâche et déclare qu'il ne peut supperter qu'on continue à l'insulter de la sorte.
Quant à Walter Grainger, il l'a employé comme domestique. « L'avez-vous embrassé? -- Non, répond M. Wilde avec humeur, d'abord il était laid. » -- « Pourquoi parlez-vous de sa laideur? » riposte aussitôt le terrible avocat. Et pour se tirer de ce mauvais pas M. Oscar Wilde se fâche et déclare qu'il ne peut supporter qu'on continue à l'insulter de la sorte.
Quant à Walter Grainger, il l’a employé comme domestique. « L'avez-vous embrassé ? — Non, répond M. Wilde avec humeur, d’abord il était laid. — Pourquoi parlez-vous de sa laideur?» riposte aussitôt le terrible avocat.
Riposte de l'avocat Clarke
Sir Edward Clarke essaye de remettre son client en meilleure posture par quelques nouvelles questions. Et tout d'abord, il donne lecture de cinq lettres du marquis dont quatre à son fils. D'étranges rumeurs circulaient au sujetde ces lettres dans lesquelles, disait-on, les noms de quelques hauts personnages étaient mêlés aux accusations contre M. Oscar Wilde.
La lecture a remis les choses au point.
Les lettres sont, en somme, celles d'un père au comble de la honte. Et quand on sait que le jeune lord Alfred Douglas y répondait par des télégrammes du genre de celui-ci: « Quel drôle de petit bonhomme vous faites, » qu'il le menaçait, s'il l'ennuyait encore de ses récriminations, de lui tirer un coup de revolver, qu'il ajoutait: « Quand vous serez mort, il n'y aura pas grand monde pour vous regretter! » on ne peut s'empêcher de comprendre l'état d'esprit du marquis.
Les lettres sont, en somme, celles d'un père au comble de la honte et de la fureur. Et quand on sait que le jeune lord Alfred Douglas y répondait par des télégrammes du genre de celui-ci: « Quel drôle de petit bonhomme vous faites, » qu'il le menaçait, s'il l'ennuyait encore de ses récriminations, de lui tirer un coup de revolver, qu'il ajoutait: « Quand vous serez mort il n'y aura pas grand monde pour vous regretter! » on ne peut s'empêcher de comprendre l'état d'esprit du marquis.
Plaidoyer de M. Carson
L'avocat de l'accusé cherche à prouver que M. Oscar Wilde pose bien pour être ce dont ou l'accuse et il revient sur la brochure du Caméléon. Pourquoi M. Wilde n'a-t-il pas ouvertement protesté contre les articles honteux qu'elle contient? Et son roman, Dorian Grey, n'est-ce pas l'histoire d'un homme qui éprouve pour un autre homme une passion contre nature? Et cette lettre au jeune lord Alfred Douglas, dont on s'est empresse de faire un sonnet quand on a vu le danger, n'est-ce pas une déclaration abominable? Comment peut-on expliquer l'intervention de ce Wood, qui était l'ami de M. Wilde et qui cherche à le faire chanter avec les lettres qu'il prétend avoir trouvées.
L'éminent avocat, après avoir mis tout de suite hors de cause les hauts personnages cités dans les lettres du marquis de Queensberry, s'étonne de l'absence de Taylor qui est à Londres et dont on aurait aimé à entendre le témoignage. Puis il cherche à prouver que M. Oscar Wilde pose bien pour être ce dont on l'accuse et il revient sur la brochure du Caméléon. Pourquoi M. Wilde n'a-t-il pas ouvertement protesté contre les articles honteux qu'elle contient? Et son roman, Dorian Grey, n'est-ce pas l'histoire d'un homme qui éprouve pour un autre homme une passion contre nature? Et cette lettre au jeune lord Alfred Douglas, dont on s'est empressé de faire un sonnet quand on a vu le danger, n'est-ce pas une déclaration abominable? Comment peut-on expliquer l'intervention de ce Wood, qui était l'ami de M. Wilde et qui cherche à le faire chanter avec les lettres qu'il prétend avoir trouvées? Et comme on comprend l'empressement de M. Wilde à l'expédier en Amérique! Mais il est là, ce Wood, et on entendra sa déposition. (Vive sensation dans l'auditoire.)
Le verdict
Soudainement, sir Edward Clarke annonce que son client abandonne la poursuite pour éviter la suite de débats scandaleux. 11 avoue que le marquis de Queensberry ne l'avait pas diffamé. Le jury rapporte un verdict déclarant que l'accusation publique faite par le marquis de Queensberry était justifiée et était faite dans l'intérêt public. Grande sensation dans l'auditoire. Le. verdict est applaudi. Le bruit court que M. Oscar Wilde sera arrêté, s'il n'est pas d'éjàrbn fuite.
Le procès Oscar Wilde est terminé. Sir Edward Clarke annonce que son client abandonne la poursuite pour éviter la suite de débats scandaleux : il avoue que le marquis de Queensberry ne l’avait pas diffamé. Le jury rapporte un verdict déclarant que l’accusation publique faite par le marquis de Queensberry était justifiée et était faite dans l’intérêt public. Grande sensation dans l’auditoire. Le verdict est applaudi. Le bruît court que M. Oscar Wilde sera arrêté, s’il n’est pas déjà en fuite.
Le procès Oscar Wilde est terminé. Sir Edward Clarke annonce que son client abandonne la poursuite pour éviter la suite de débats scandaleux: il avoue que le marquis de Queensberry ne l'avait pas diffamé. Le jury rapporte un verdict déclarant que l'accusation publique faite par le marquis de Queensberry était justifiée, et était faite dans l'intérêt public. Grande sensation dans l'auditoire. Le verdict est applaudi. Le bruit court que M. Oscar Wilde sera arrêté, s'il n'est pas déjà en fuite.
Londres.- Le procès Oscar Wilde est terminé, Sir Edward Clarke annonce que son client abandonne la poursuite pour éviter la suite de débats scandaleux; il avoue que le marquis de Queensberry ne l'avait pas diffamé. Le jury rapporte un verdict déclarant que l'accusation publique faite par le marquis de Queensberry y était justifiée et était faite dans l'intérêt public. Grande sensation dans l'auditoire. Le verdict est applaudi. Le bruit court que M. Oscar Wilde sera arrêté, s'il n'est pas déjà en fuite.
Londres. - Le procès Oscar Wilde est terminé. Sir Edward Clarke annonce que son client abandonne la poursuite pour éviter la suite de débats scanda leux; il avoue que le marquis de Queonsberryy ne l’avait pas diffamé. Le jury rapporte un verdict déclarant que l’accusation publique faite par le marquis de Queensberrv était justifiée, et était faite dans l’intérêt public. Grande sensation dans l’auditoire. Le verdict est applaudi. Le bruit court que M. Oscar Wilde sera arrêté, s’il n’est pas déjà en fuite.
Le procès Oscar Wilde est terminé. Sir Edward Clarke a annoncé que son client abandonnait la poursuite pour éviter la suite de débats scandaleux : il a avoué que le marquis de Queensberry ne l'avait pas diffamé. Le jury a rapporté un verdict déclarant que l'accusation publique faite par le marquis de Queensberry était justifiée, et était faite dans l'intérêt public. Grande sensation dans l'auditoire. Le verdict a été applaudi. Le bruit court que M. Oscar Wilde sera arrêté, s'il n'est pas déjà en fuite.
Le procès Oscar Wilde est terminé. Sir Edward Clarke a annoncé que son client abandonnait la poursuite pour éviter la suite de débats scandaleux : il a avoué que le marquis de Queensberry ne l’avait pas diffamé. Le jury a rapporté un verdict déclarant que l’accusation publique faite par le marquis de Queensberry était justifiée, et état faite dans l’intérêt public. Grande sensation dans l’auditoire. Le verdict a été applaudi. Le bruit court que M. Oscar Wilde sera arrêté, s’il n’est pas déjà en fuite.
Le procès Oscar Wilde est terminé. Sir Edward Clarke annonce que son client abandonne la poursuite de débats scandaleux : il avoue que le marquis de Queensberry ne l’avait pas diffamé, Le jury rapporte un verdict déclarant que l’accusation publique faite par le marquis de Queensberry était justifiée, et était faite dans l’intérêt public. Grande sensation dans l’auditoire. Le verdict est applaudi. Le bruit court que M. Oscar Wilde sera arrêté, s'il n’est pas déjà en fuite.
Le procès Oscar Wilde est terminé. Sir Edward Clarke annonce que son client abandonne la poursuite de débats scandaleux : il avoue que le marquis de Queensberry ne l’avait pas diffamé. Le jury rapporte un verdict déclarant que l’accusation publique faite par le marquis de Queensberry était justifiée, et était faite dans l'intérêt public. Grande sensation dans l’auditoire. Le verdict est applaudi. Le bruit court que M. Oscar Wilde sera arrêté, s’il n’est pas déjà en fuite.
Le procès Oscar Wilde est terminé. Sir Edward Clarke annonce que son client abandonne la poursuite de débats, scandaleux : il avoue que le marquis de Queensberry ne l’avait pas diffamé, Le jury rapporte un verdict déclarant que l’accusation publique faite par le marquis de Queensberry était justifiée, et était faite dans l’intérêt public. Grande sensation dans l’auditoire. Le verdict est applaudi. Le bruit court que M. Oscar Wilde sera arrêté, s’il n’est pas déjà en fuite.
Le procès Oscar Wilde est terminé. Sir Edward Clarke annonce que son client abandonne, la poursuite pour éviter la suite de débats scandaleux; il avoue que le marquis de Queensbury ne l'avait pas diffamé. Le jury rapporte un verdict déclarant que l'accusation publique faite par le marquis de Queensburry était justifiée, et était faite dans l'intérêt public. Le verdict est applaudi. Le bruit court que M. Oscar Wilde sera arrêté, s'il n'est pas déjà en fuite.
Le procès Oscar Wilde est terminé. Sir Edward Clarke annonce que son client abandonne la poursuite pour éviter la suite de débats scandaleux; il avoue que le marquis de Queensberry ne l'avait pas diffamé. Le jury rapporte un verdict déclarant que l'accusation publique faite par le marquis de Queensberry était justifiée, et était faite dans l'intérêt public. Grande sensation dans l'auditoire. Le verdict est applaudi.
Le procès Oscar Wilde est terminé. Sir Edward Clarke annonce que son client abandonne la poursuite de débats scandaleux ; il avoue que le marquis de Queensberry ne l’avait pas diffamé, Le jury rapporte un verdict déclarant que l’accusation publique faite par le marquis de Oueensberry était justifiée, et était faite dans i’intérêt public. Grande sensation dans l'auditoire. Le verdict est applaudi.
Le procès Oscar Wilde est terminé. Sir Edward Clarke a annoncé que son client abandonnait la poursuite pour éviter la suite de débats scandaleux: il a avoué que le marquis de Queensberry ne l'avait pas diffamé. Le jury a rapporté un verdict déclarant que l'accusation publique faite par le marquis de Queensberry était justifiée, et était faite dans l'intérêt public. Il y a eu grande sensation dans l'auditoire. On a applaudi le verdict.
Sir Edward Clarke a annoncé que son client abandonnait la poursuite pour éviter la suite de débats scandaleux, et avoué que le marquis de Queensberry ne l'avait pas diffamé. Le jury a rapporté aussitôt un verdict déclarant que l'accusation publique faite par le marquis de Queensberry était justifiée, et était faite dans l'intérêt public.
Sir Edward Clarke a annoncé que son client abandonnait la poursuite pour éviter la suite de débats scandaleux, et avoué que le marquis de Queensberry ne l'avait pas diffamé. Le jury a rapporté aussitôt un verdict déclarant que l’accusation publique faite par le marquis de Queensberry était justifiée, et était faite dans l'intérêt public.
DERNIÈRE HEURE
M. Oscar Wilde a été arrêté et conduit, à huit heures dix, au tribunal de Bow Street et écroué.
M. Oscar Wilde a été arrêté et conduit, à huit heures dix, au tribunal de Bow-Street et écroué.
M. Oscar Wilde a été arrêté et conduit à huit heures dix au tribunal de Bow-Street et écrouè.
M. Oscar Wilde a été arrêté et conduit à 8 heures 10 au tribunal de Bow-Street et écroué.
M. Oscar Wilde a été arrêté et conduit, à 8 heures 10, au tribunal de Bow-Street et écroué.
M. Oscar Wilde a été arrêté et conduit à 8 h. 10 au tribunal de Bow-Strcet et écroué.
LONDRES, 5 avril. - M. Oscar Wilde a été arrêté et conduit à huit heures dix au tribunal de Bow-Street et écrouè.
M. Oscar Wilde a été arrêté dans la soirée et conduit, à huit heures dix, au tribunal de Bowstreet, où il a été écroué.
M. Oscar Wilde a été arrêté, conduit au tribunal de Bow-Street et écroué.
M. Oscar Wilde a été arreté dans la soirée et conduit au tribunal de Bow-Street et écroué.
Londres, 5 avril. -- M. Oscar Wilde a été arrêté et conduit à 8 h. 10 au tribunal de Bow-Street et écroué.
Lord Alfred Douglas a offert une caution pour obtenir la liberté prvisoire du prévenu, ce qui lui a été refusé.
Lord Alfred Douglas a offert une caution pour obtenir la liberté provisoire du prévenu, ce qui lui a été refusé.
Lord Alfred Douglas a offert une caution pour obtenir la liberté provisoire du prévenu, ce qui lui a été refusé.
Lord Alfred Douglas a offert une caution pour obtenir la liberté provisoire du prévenu, ce qui lui a été refusé.
Lord Alfred Douglas a offert une caution pour obtenir la liberté provisoire du prévenu, ce qui lui a été refusé.
Lord Alfred Douglas a offert une caution pour obtenir la liberté provisoire du prévenu, ce qui lui a été refusé.
Lord Alfred Douglas a offert une caution pour obtenir la liberté provisoire du prévenu, ce qui lui a été refusé.
Lord Alfred Douglas a offert une caution pour obtenir la liberté provisoire du prévenu, ce qui lui a été refusé.
Lord Alfred Douglas a offert une caution pour obtenir la liberté provisoire du prévenu, ce qui lui a été refusé.
Lord Alfred Douglas a offert une caution pour obtenir la liberté provisoire du prévenu, ce qui lui a été refusé.
Lord Alfred Douglas a offert une caution pour obtenir la liberté provisoire du prévenu, ce qui lui a été refusé.
Lord Alfred Douglas a offert une caution pour obtenir la liberté provisoire du prévenu, ce qui lui a été refusé.
Lord Alfred Douglas a offert une caution pour obtenir la liberté provisoire du prévenu, ce qui lui a été refusé.
Lord Alfred Douglas a offert une caution pour obtenir la liberté provisoire du prévenu, ce qui lui a été refusé.
Lord Alfred Douglas a offert une caution pour obtenir la liberté provisoire du prévenu, ce qui lui a été refusé.
Lord Alfred Douglas a offert une caution pour obtenir la liberté provisoire du prévenu, ce qui lui a été refusé.
Lord Alfred Douglas a offert une caution pour obtenir la liberté provisoire du prévenu, qui lui a été refusée.
Lord Alfred Douglas a offert une caution pour obtenir la liberté provisoire du prévenu, ce qui a été refusé.
Lord Alfred Douglas a […] une caution pour obtenir la liberté provisoire du prévenu, ce qui lui a été refusé.
Lord Alfred Douglas a offert une caution pour obtenir la liberté provisoire de son ami, qui lui a été refusée.
Lord Alfred Douglas a offert une caution pour obtenir la liberté provisoire de son ami, qui lui a été refusée.
Lord Alfred Douglas, fils du marquis de Queensbury, au sujet duquel avait eu lieu le procès, a offert une caution pour obtenir la liberté provisoire du prévenu, ce qui lui a été refusé.
M. Oscar Wilde, accusé de crime, comparaîtra demain, à dix heures, devant le megistrat de police.
M. Oscar Wilde, accusé de crime, comparaîtra demain à dix heures devant le magistrat de police.
M. Oscar Wilde accusé de crime comparaîtra demain à dix heures devant le magistrat de police.
M. Oscar Wilde, accusé de crime, comparaîtra demain, à dix heures, devant le magistrat de police.
M. Oscar Wilde, accusé de crime, comparaîtra demain à dix heures devant le magistrat de police.
M. Oscar Wilde, accusé de crime, comparaitra demain à dix heures devant le magistrat de police.
M. Oscar Wilde accusé de crime, comparaîtra demain à dix heures devant le magistrat de police.
M. Oscar Wilde, accusé de crime, comparaîtra demain, à dix heures, devant le magistrat de police.
M. Oscar Wilde accusé de crime, comparaîtra demain à dix heures devant le magistrat de police.
M. Oscar Wilde accusé de crime, comparaitra demain à dix heures devant le magistrat de police.
M. Oscar Wilde, accusé de crime, comparaîtra, demain, à dix heures, devant le magistrat de police.
M. Oscar Wilde accusé de crime, comparaîtra demain à dix heures devant le magistrat de police.
M. Oscar Wilde accusé de crime comparaîtra-demain à dix heures devant le magistrat de police.
Oscar Wilde, accusé de crime, comparaîtra demain à dix heures devant le magistrat de police.
M. Oscar Wilde, accusé de crime, comparaîtra ce matin, à dix heures, devant le magistrat de police.
M. Oscar Wilde, accusé de crime, comparaîtra aujourd'hui, à dix heures, devant le magistrat de police.
M. Oscar Wilde, accusé de crime, comparaîtra aujourd'hui à dix heures devant le magistrat de police.
M. Oscar Wilde, accusé de crime contre les mœurs, comparaîtra demain, à dix heures, devant le magistrat de police.
M. Oscar Wilde, accusé de crime contre les mœurs, comparaîtra demain, à dix heures, devant le magistrat de police.
Accusé de crime, il comparaîtra ce matin devant le magistrat de police.
Accusé de crime, il comparaîtra ce matin devant le magistrat de police.
THE OSCAR WILDE TRIAL
A GREAT SCANDAL IN LONDON
We write from London:
The case which Mr. Oscar Wilde, the well-known author, has brought against the Marquess of Queensberry for libel, has just been heard at the Old Bailey.
We crashed into the small, bare and insignificant room. The City sheriffs are there, sitting with the judge, Mr. Henri Collins, in a red robe. All the notables of the corporations are there in the places reserved for them (the Old Bailey depends on the City). Then a number of lawyers in white wigs, in black robes, journalists, curious privileged people. In the public gallery, we literally suffocate.
Last February 28, Mr. Oscar Wilde found at his club a card from the Marquess of Queensberry on which the noble lord had written insulting words, accusing him of having -- or posing to have -- unmentionable morals. The Marquis claims, as we know, to snatch his youngest son, the young Lord Alfred Douglas, from the friendship of the writer.
From there complaint of Mr. Oscar Wilde, arrest of the marquis, authorization to prosecute before the court of assizes and lawsuit.
Questioning of complainants
Mr. Oscar Wilde is the first witness. He introduces himself and takes the oath. Its maintenance is studied. He leans gracefully on the bar, playing with his gloves, tilts from right to left his big head with long, carefully wavy hair that frames a freshly shaven face.
It was Sir Edward Clarke, his lawyer, who questioned him first, very skilfully, giving him the best part. We learn that Mr. Oscar Wilde has been married since 1884, has two sons and is a famous author. Lord Alfred Douglas has long been his close friend, and the Marquess himself in 1892 had lunch with the two friends at the Cafe Royal.
It was in 1893 that Mr. Oscar Wilde learned that abusive rumors were being spread against him and here is how: A man named Wood claimed to have found in the pocket of an old garment given to him by Lord Alfred Doublas four letters written by Mr. Oscar Wilde. Wood offered them to Mr. Oscar Wilde and this one gave him approximately 500 francs to enable him to carry out his desire to go to seek fortune in New York.
But only three letters had been returned. The only important one was in the hands of a man named Allen who tried to blackmail Mr. Oscar Wilde. "They offer me 1,500 francs for it," he said. “Well, sell it,” replied the writer, “I have never been paid so dearly for such a short piece of prose. »
Here is the translation of this letter addressed to the youngest son of the Marquess of Queensberry:
"My dear boy (the English words my own emphasize the idea of possession), your sonnet is lovely, and it is wonderful that your red lips, like the leaves of roses, are as well made for the music of song as for the madness of the kiss. Your soul wanders between passion and poetry. I am sure that Hyacinthe, so madly loved by Apollo, was none other than you in Greek antiquity. Why are you alone in London and when are you going to Salisbury? Go ahead and refresh your hands in the gray twilight of goth things and come here whenever you want. It's a delicious place. All that's missing is you. But go to Salisbury first. Always with undying love: Your Oscar. »
Mr. Oscar Wilde has told us several times today that this letter is a superb piece of prose, a real sonnet. Moreover it was later translated in the form of a sonnet in French.
Mr. Oscar Wilde refused to pay anything to get back the original of this letter. He only gave Allen 10 shillings and the letter was soon after voluntarily brought to him by another personage named Clyburn, to whom he also gave 10 shillings. And as the letter was in rather sad condition: "It is very wrong," cried the author, "to take so little care of an original manuscript of mine." »
Cross-examination
But the salient event of the case was the cross-examination of Mr. Oscar Wilde by Mr. Carson, the opposing party's lawyer.
Rarely has a tighter, more eventful, more brilliant duel been fought between two men. The accuser suddenly passed accused, an accused whom the defender struck with his sharp, vehement, troubling questions. Here are some of the attacks and some of the responses.
Mr. Oscar Wilde some time ago sent a series of maxims for the use of young people to a review called the Chameleon, in which Lord Alfred Douglas was a contributor. Now, in the same number of the review, appeared an article entitled The Priest and the Acolyte and speaking of shameful morals. “Is this article immoral? asks Mr. Carson. - It is worse, it is badly written,” replies Mr. Wilde, who then exposes a singularly impoverished and superficial theory of “art for art’s sake” in which parade all our old aesthetic knowledge, from the irrevocable sovereignty of “ writing", up to "the culture of the self".
"I do not believe," Mr. Wilde concludes, "that one man can have any moral influence
over another -- much less a book can pervert a
reader."
-- Is this article really about shameful morals? asks Mr. Carson.
“Only according to the brutes,” replies the witness.
Then the lawyer tackles a book by MO Wilde entitled: The Picture of Dorian Grey. It is about a man who "adores madly, extravagantly, absurdly", a marvelously handsome young man.
-- Have you ever worshiped like this? asks the accuser.
"I have never adored anyone but myself," replies the witness.
Then, as Mr. Carson reads another letter from the writer to his friend, as extraordinary as the one quoted above:
-- Everything I write is extraordinary! replies Mr. Wilde emphatically.
The eminent lawyer then clarifies his accusations.
How does Mr. Ocar Wilde explain his intimate friendship with this Wood who is only a blackmailer? Why call him by his first name, give him money, dine with him in private, if it is true that he did not have with this young man of eighteen, of a social situation so inferior to his, compromising relationships?
How else to explain the friendship of the witness for a young bookstore clerk named Shelley, whom he also takes to dinner, for whom he rings the money, more than 300 francs? For Alfonso Conwell, a young vagrant, whom he dresses from head to toe to bring to Brighton, where they spend a night together?
For Taylor, a provider of young people well known to the police, living in an apartment whose curtains are never half-opened, where very strong perfumes burn.
-- Did you have a business relationship with Taylor? asks Mr. Carson. -- Nope. --
Was he a literary man? -- Nope. "No doubt you
offered him a literary treat?" -- Certainly?
-- How many young people did Taylor introduce you to who were intimate with you?
-- Five or six. -- All
were about twenty years old? -- Yes. -- They had no occupation? -- I do not know.
-- Did you give them all money? -- Yes, money or gifts. -- They didn't
give you anything? -- Nope.
Such is in summary, the interrogation which returns with some variants about each of the young people. Almost all received a silver cigarette holder as a gift. “It's my habit! says Oscar Wilde.
Scott, who is at the moment a servant, like his father, also had the honor of dining in a private room with MOWilde and of receiving a cigarette case. Likewise Sidney Mavor.
As for Walter Grainger, he employed him as a servant. "Did you kiss him?" "No," replies M. Wilde angrily, "at first he was ugly." -- Why do you speak of his ugliness? immediately retorts the terrible lawyer, and to extricate himself from this bad situation Mr. Oscar Wilde gets angry and declares that he cannot stand that people continue to insult him in this way.
Lawyer Clarke's response
Sir Edward Clarke tries to put his client in a better position with a few new questions. And first of all, he read five letters from the Marquis, four of which were to his son. Strange rumors circulated about these letters in which, it was said, the names of some high personages were mixed up with the accusations against Mr. Oscar Wilde.
The reading brought things into focus.
The letters are, in short, those of a father at the height of shame. And when we know that the young Lord Alfred Douglas answered it with telegrams like this: "What a funny little fellow you are," that he threatened him, if he bored him again with his recriminations, to fire a revolver shot at him, which he added: "When you're dead, there won't be many people to miss you!" one cannot help but understand the state of mind of the marquis.
Advocacy by Mr. Carson
The defendant's lawyer seeks to prove that Mr. Oscar Wilde poses well to be what or accuses him of and he returns to the Chameleon brochure. Why did Mr. Wilde not openly protest against the shameful articles in it? And isn't his novel, Dorian Grey, the story of a man who feels an unnatural passion for another man? And this letter to the young Lord Alfred Douglas, of which we hastened to write a sonnet when we saw the danger, is that not an abominable declaration? How can one explain the intervention of this Wood, who was Mr. Wilde's friend and who seeks to blackmail him with the letters he claims to have found.
The verdict
Suddenly, Sir Edward Clarke announces that his client is dropping the case to avoid further scandalous debates. He confesses that the Marquess of Queensberry had not defamed him. The jury returns a verdict declaring that the public accusation made by the Marquess of Queensberry was justified and was made in the public interest. Great sensation in the audience. The. verdict is applauded. Rumor has it that Mr. Oscar Wilde will be arrested if he is not already on the run.
LAST HOUR
Mr. Oscar Wilde was arrested and taken, at ten past eight, to Bow Street Court and imprisoned.
Lord Alfred Douglas offered bail to obtain the defendant's provisional release, which was refused.
M. Oscar Wilde, accused of a crime, will appear tomorrow, at ten o'clock, before the magistrate of police.