Chronique des Tribunaux
Le procès Oscar Wilde
(DE NOTRE CORRESPONDANT PARTICULIER)

Londres, 11 avril.

Le procès Oscar Wilde a continué, hier, devant le tribunal de Bow-Street, dont le prétoire était trop petit pour contenir tous les curieux que cette cause grasse autant que célèbre avait attirés.

Il convient de préciser, tout d'abord, le rôle juridique du tribunal de Bow-Street et du magistrat qui le préside, sir John Bridge, dans cette affaire.

Le tribunal de Bow-Street, l'instruction étant publique en Angleterre, joue à la fois le rôle du juge d'instruction et de la chambre des mises en accusations en France. Son rôle se borne à décider s'il y a lieu oui ou non, à renvoi devant la cour d'assises. Il peut aussi ordonner la mise en liberté sous caution, faveur qui a été refusée jusqu'ici à Oscar Wilde, malgré l'offre d'une caution de 50,000 liv. st., soit 1,250,000 fr., car on craindrait trop qu'il ne prit la fuite.

Le ministère public est représenté par M. Gill (nous le rappelons). Sir Edward Clarke défend Oscar Wilde, et M. Newton occupe, pour Taylor, le complice d'Oscar Wilde et son pourvoyeur.

Le contraste est frappant, d'ailleurs, entre les coaccusés. Oscar Wilde est très abattu ; il est pâle, amaigri, plein de langueur. Taylor, au contraire, est toujours un joyeux vivant, et ne cache pas son dédain pour les sots qui s'offusquent des plaisirs auxquels il excellait.

Au début de l'audience, sir Edward Clarke a pris la parole pour renoncer au contre-interrogatoire des témoins entendus à l'audience de samedi dernier, ce contre interrogatoire qu'il avait réservé ne pouvant être d'aucune utilité pour la défense d'Oscar Wilde.

M. Newton, au contraire, demande à poser un certain nombre de questions aux témoins précédemment entendus, et, à sa requête, Charles Parker est introduit. Interrogé par M. Newton, il répond:

«Je suis né en 1874; depuis huit mois, je suis employé dans la même maison. Je reconnais avoir été arrêté, au mois d'août dernier, dans une maison de Fitzroy-Square. D'ailleurs, je ne connais qu'un seul des individus qui se trouvaient là.»

Je suis né en 1874. Je suis employé dans une maison depuis huit mois. Au mois d’août dernier, j'ai été arrêté dans une maison de Fitzroy-Square. Je ne connais qu’un seul des individus qui la fréquentaient.
Je suis né en 1874. Je suis employé dans une maison depuis huit mois. Au mois d'août dernier, j'ai été arrêté dans une maison de Fitzroy-Square. Je ne connais qu'un seul des individus qui la fréquentaient.

« J'ai fait la connaissance de Taylor à Saint-James restaurant. Mais avant de connaître Oscar Wilde, je n'avais jamais commis aucun acte indécent ou contre nature.

« La premiere fois que je le vis, il me proposa de l'accompagner au Savoye-Hotel. Ceci se passait en présence de Taylor. Taulor entendit-il cette proposition? Je ne pourrais l'affirmer. Mais la séconde fois que j'accompagnai Oscar Wilde à Savoye-Hotel, Taylor n'en sait rien. »

Ici, un incident: le ministère public fait observer que si M. Newton continue à procéder comme il l'a fait jusqu'ici dans l'interrogatoire de Parker, il se verra, lui, dans l'obligation de faire ressortir les nouvelles charges que l'accusation possède contre Taylor. M. Newton, en effet, veut démontrer que Parker est un garçon notoirement connu pour ses mœurs dépravées.

Malgré les observations du ministère public, l'avocat Newton interroge Parker sur ses relations avec un comédien, nommé Atkins. Mais Parker n'en sait presque rien. Il se défend énergiquement d'avoir été chassé pour vol de la maison ou il était employé comme valet de chambre; puis, pressé de questions, il reconnaît avoir commmis des actes indécents avec une personne que deux de ses camarades et lui ont fait chanter dans les grands prix. Pour sa part, il reconnaît avoir reçu la très forte somme. Il n'a pas demandé à Taylor de le présenter à Oscar Wilde, c'est Taylor qui lui demanda s'il voulait être présenté à Oscar Wilde.

Un nouvel interrogatoire de Parker par M. Gill ne fait que confirmer les résultats acquis.

Atkins, dont il vient d'être question, comparaît ensuite à la barre des témoins.

« J'ai vingt-deux ans, dit-il, et je suis artiste dramatique. Au mois de novembre 1892, je reçu une invitation --anonyme-- à dîner, au restaurant de l'hôtel de Florence. Je m'y rendis. Là, je rencontrai Oscar Wilde, Taylor et deux autres personnes. C'était la première fois que je voyais Oscar Wilde. Celui-ci, au dessert, me demanda si je voulais l'accompagner à Paris en qualité de secrétaire particulier. J'acceptai. Nous partîmes deux jours après; nous descendîmes à Paris, dans un hôtel du boulevard des Capucines et nous prîmes deux chambres contigues. »

Au mois de novembre 1892, il fut invité à diner an restaurant de l'hotel de Florence. Là, il rencontra Oscar Wilde, Taylor et deux autres personnes. C'était la première fois qu'il voyait Oscar Wilde. Celui-ci lui demanda d'aller à Paris, avec lui en qualité de secrétaire particulirr. Ils partirent deux jours après, descendirent dans un hôtel du boulevard des Capucines, où ils prirent deux chambres contigues.

Le lendemain, nous déjeunâmes au restaurant; puis Oscar Wilde me conduisit chez un coiffeur où il me fit couper et friser les cheveux. Le soir, nous soupâmes ensemble. C'est d'ailleurs le meilleur souper que j'ai fait de ma vie! »

« Puis Oscar Wilde me donna un louis en me disant d'aller m'amuser au Moulin-Rouge. Quand je rentrai à l'hôtel, Oscar Wilde était couché avec quelqu'un. J'allai me coucher de mon côté. Dans la nuit, Wilde vint me trouver dans ma chambre et voulut entrer dans mon lit. Je le repoussai.

Ensuite Oscar Wilde lui donna un louis avec lequel Atkins alla s’amuser au Moulin-Rouge. Quand il rentra à l’hôtel, il trouva Wilde déjà couché avec quelqu’un. Il alla se coucher de son côté. Plus avant dans la nuit, Wilde vint le trouver dans sa chambre, et après un instant de conversation voulut entrer dans son lit. Mais Atkins l’en empêcha.
Ensuite Oscar Wilde lui donna un louis avec lequel Atkins alla s'amuser au Moulin-Rouge. Quand il rentra à l'hôtel, il trouva Wilde déjà couché avec quelqu'un. Il alla se coucher de son côté. Plus avant dans la nuit, Wilde vint le trouver dans sa chambre, et après un instant de conversation voulut entrer dans son lit. Mais Atkins l'en empêcha.

« Quelques jours après, il me fit cadeau d'un porte-cigarette en argent, et quand, de retour à Londres, nous nous séparâmes à Victoria-Station, il me donna trois livres sterling.

« A quelque temps de là, je reçu une lettre de lui m'invitant à l'aller voir. Je m'y rendis. Je trouvai chez lui, un jeune homme qu'il me présenta.

« Notre intimité était telle qu'Oscar Wilde -- mon prénom étant Frédéric -- m'appelait Fred tout court. »

M. Newton procède en outre au contre-interrogatoire d'Atkins:

-- Lorsque Wilde, au restaurant de Florence, vous demanda de le suivre à Paris, quelle attitude avait-il? demande l'avocat de Taylor.
-- Il me prit par la taille, répond Atkins.
-- N'avez-vous pas été présenté à Paris à quelqu'un par Taylor? Qui était-ce?
-- Le fait est exact C'est un nommé Burton dont je fis la connaissance. J'ai vécu quelques temps avec lui.
-- N'avez-vous pas participé à une affaire de chantage?
-- C'est faux!
-- N'avez-vous pas vécu de votre immoralité?
-- C'est absolument faux!

Le ministère public intervint alors et, s'adressant à Atkins:

-- Avez-vous servi, à Paris, de secrétaire à Oscar Wilde?
-- Oui. J'ai recopié une de ses pièces.
-- Etait-ce un homme ou une femme que vous avez trouvé couché à l'hôtel avec Oscar Wilde?
-- C'était un homme.

On passe à l'audition du témoin Shelly, employé de librairie, qui a fait chez un éditeur la connaissance d'Oscar Wilde.

-- Wilde, dit-il, m'écrivit de l'aller voir à l'hôtel Albermale. J'y allai. Il m'invita à dîner. Après le repas, pendant lequel nous bûmes beaucoup de champagne, Wilde, vers une heure du matin, me dit de venir me coucher avec lui. Je le fis. En me conduisant dans sa chambre il m'embrassait sur la bouche. J'admirais beaucoup le grand talent du poète et j'étais très flatté des témoignages d'affection qu'Oscar Wilde me prodiguait. Nous passâmes toute la nuit couchés ensemble. Le lendemain, nous nous rencontrâmes de nouveau et nous fîmes de nombreuses stations dans les restaurants et les cafés. Wilde m'a écrit plusieurs lettres que j'ai détruites. Quant à Taylor, je ne le connais pas.

Le tribunal recueille ensuite le témoignage de plusieurs femmes qui ont habité les mêmes maisons que Taylor et Parker. Elles font part des soupçons qu'elles avaient conçus.

-- Est-ce que Taylor ne recevait pas de femmes? demande à l'une d'elles le ministère public.
-- Oh! non.

Le garçon d'un hôtel de Saint-Jame's Palace confirme ces dépositions, puis le propriétaire de l'hôtel Albermale, ayant également conçu des soupçons, chercha à se débarasser d'Oscar Wilde en le faisant poursuivre pour une note restée en souffrance. Enfin, l'inspecteur Charles Richard et l'un de ses collègues racontent comment ils ont arrêté Oscar Wilde à l'hôtel Cadogan, dans Sloan-Street, et Taylor à Pimlico. Chez celui-ci, ils trouvèrent une lettre adressée à Mavor, l'un des témoins entendus samedi. Cette lettre est ainsi conçue:

« Cher Sidi, impossible d'attendre plus longtemps. Viens tout de suite voir Oscar. Il est à sa maison de Chelsea. »

« Cher Sidi, impossible d'attendre plus longtemps. Viens tout de suite voir Oscar. Il est à sa maison de Chelsea. »
« Cher Sidi, impossible d'attendre plus longtemps. Viens tout de suite voir Oscar. Il est à sa maison de Chelsea. »
« Cher Sidi, impossible d’attendre plus longtemps. Viens tout de suite voir Oscar. Il est à sa maison de Chelsea. »
Chez Sidi, impossible d'attendre plus longtemps. Viens tout de suite voir Oscar. Il est à sa maison de Chelsea.
« Cher Soti impossible d'attendre plus longtemps. Viens tout de suite voir Oscar. Il est à sa maison de Chelsea. »
Cher Sidi, impossible d’attendre plus longtemps. Viens tout de suite voir Oscar. 11 est à sa maison de Chelsea.
« Cher Sidi, impossible d’attendre plus longtemps. Viens de suite voir Oscar. Il est à sa maison de Chelsea. »
Cette lettre est ainsi conçue : « Cher Sidi, impossible d’attendre plus longtemps. Viens tout de suite voir Oscar. Il est à sa maison de Chelsea. »

Les deux detectives trouvèrent huit pantalons chez Taylor; les poches de sept de ces inexpressibles étaient décousues.

Les détectives trouvèrent huit paires de pantalons chez Taylor ; les poches de sept de ces panions étaient complètement décousues.
Les détectives trouvèrent huit paires de pantalons chez Taylor; les poches de sept de ces panlons étaient complètement décousues.
Les détectives trouvèrent huit paires de pantalons chez Taylor; les poches de sept de ces pantalons étaient complètement décousues.
Les détectives trouvèrent huit paires de pantalons chez Taylor ; les poches de sept de ces pantalons étaient complètement décousues.
Les détectives trouvèrent huit paires de pantalons chez Taylor; les poches de sept de ces pantalons étaient complètement décousues.
Les détectives trouvèrent huit paires de pantalons chez Taylor ; les poches de sept de ces pantalons étaient complètement décousues.
Les détectives trouvèrent huit paires de pantalons chez Taylor; les poches de sept de ces pantalons étaient complètement décousues.
Les détectives trouvèrent huit paires de pantalons chez Taylor : les poches de sept de ses pantalons étaient complètement décousues.
Les détectives trouvèrent huit paires de pantalons chez Taylor; les poches de sept de ces pantalons étaient complètement décousses.
Les détectives trouvèrent huit paires de pantalons chez Taylor; les poches da sept de ces pantalons étaient complètement décousses.

Après avoir entendu quelques autres témoins dont la déposition ne jette aucune lumière nouvelle sur l'affaire, sir John Bridge renvoie l'affaire au vendredi 19 avril, après avoir formellement refusé de mettre les accusés en liberté sous caution.

Après avoir entendu quelques autres témoins dont la déposition ue jette aucune lumière nouvelle sur l’affaire, le tribunal renvoie l'affaire au vendredi 19 avril, après avoir formellement refuse de mettre les deux accusés, Oscar Wilde et Taylor, en liberté sous caution.

W.

Chronicle of the Courts
The Oscar Wilde Trial
(FROM OUR PARTICULAR CORRESPONDENT)

London, April 11.

The Oscar Wilde trial continued yesterday in the Bow-Street court, whose courtroom was too small to contain all the curious people that this fat and famous cause had attracted.

It is necessary to specify, first of all, the legal role of the court of Bow-Street and of the magistrate who presides over it, Sir John Bridge, in this business.

The court of Bow-Street, the instruction being public in England, plays at the same time the role of the judge of instruction and the room of the indictments in France. Its role is limited to deciding whether or not to refer to the Assize Court. He can also order release on bail, a favor that Oscar Wilde has been denied so far, despite the offer of 50,000 pounds bail. st., or 1,250,000 fr., for it was too much feared that he would flee.

The public ministry is represented by Mr. Gill (we remind you). Sir Edward Clarke defends Oscar Wilde, and Mr. Newton occupies, for Taylor, the accomplice of Oscar Wilde and his provider.

The contrast is striking, moreover, between the co-defendants. Oscar Wilde is very dejected; he is pale, emaciated, full of languor. Taylor, on the contrary, is always a merry man, and does not hide his disdain for fools who take offense at the pleasures in which he excelled.

At the beginning of the hearing, Sir Edward Clarke took the floor to waive the cross-examination of the witnesses heard at the hearing last Saturday, this cross-examination which he had reserved could not be of any use for the defense of 'Oscar Wilde.

Mr. Newton, on the contrary, asks to put a certain number of questions to the witnesses previously heard, and, at his request, Charles Parker is introduced. Questioned by Mr. Newton, he replies:

“I was born in 1874; for eight months I have been employed in the same house. I acknowledge having been arrested, last August, in a house in Fitzroy-Square. Besides, I only know one of the individuals who were there.”

“I met Taylor at Saint-James restaurant. But before knowing Oscar Wilde, I had never committed any indecent or unnatural act.

“The first time I saw him, he offered to accompany me to the Savoye-Hotel. This took place in the presence of Taylor. Did Taulor hear this proposal? I couldn't tell. But the second time I accompanied Oscar Wilde to the Savoye-Hotel, Taylor knows nothing about it. »

Here, an incident: the Crown points out that if Mr. Newton continues to proceed as he has done so far in the interrogation of Parker, he himself will be obliged to bring up the new charges. that the prosecution has against Taylor. Mr. Newton, indeed, wants to demonstrate that Parker is a boy notoriously known for his depraved morals.

Despite the Crown's submissions, attorney Newton questions Parker about his relationship with a comedian, named Atkins. But Parker knows next to nothing about it. He vigorously denies having been expelled for theft from the house where he was employed as a valet; then, pressed with questions, he admits having committed indecent acts with a person whom two of his comrades and made him sing in the grand prix. For his part, he acknowledges having received the very large sum. He didn't ask Taylor to introduce him to Oscar Wilde, it was Taylor who asked him if he wanted to be introduced to Oscar Wilde.

A new interrogation of Parker by Mr. Gill only confirms the acquired results.

Atkins, who has just been mentioned, then appears on the witness stand.

“I am twenty-two years old, he said, and I am a dramatic artist. In November 1892, I received an --anonymous-- invitation to dinner at the restaurant of the Hotel de Florence. I went there. There I met Oscar Wilde, Taylor and two other people. It was the first time I saw Oscar Wilde. The latter, at dessert, asked me if I wanted to accompany him to Paris as private secretary. I accepted. We left two days later; we stayed in Paris, in a hotel on the Boulevard des Capucines, and took two adjoining rooms. »

The next day we lunched at the restaurant; then Oscar Wilde took me to a hairdresser where he had my hair cut and curled. In the evening we had supper together. It's the best dinner I've had in my life! »

“Then Oscar Wilde gave me a louis and told me to go and have fun at the Moulin-Rouge. When I got back to the hotel, Oscar Wilde was sleeping with someone. I went to bed on my side. During the night, Wilde came to find me in my room and wanted to get into my bed. I pushed him away.

“A few days later he presented me with a silver cigarette-case, and when, on our return to London, we parted at Victoria Station, he gave me three pounds sterling.

“Some time after, I received a letter from him inviting me to go and see him. I went there. I found at his place a young man whom he introduced to me.

“Our intimacy was such that Oscar Wilde – my first name being Frédéric – called me simply Fred. »

Mr. Newton further cross-examines Atkins:

-- When Wilde, at the restaurant in Florence, asked you to follow him to Paris, what attitude did he have? asks Taylor's lawyer.
"He took me by the waist," Atkins replies.
-- Weren't you introduced to someone in Paris by Taylor? Who was it?
-- The fact is correct. It was a man named Burton whom I made the acquaintance of. I lived with him for a while.
-- Didn't you participate in a case of blackmail?
-- It's wrong!
-- Have you not lived on your immorality?
-- This is absolutely wrong!

The Crown then intervened and, addressing Atkins:

"Did you serve as secretary to Oscar Wilde in Paris?"
-- Yes. I copied one of his plays.
-- Was it a man or a woman you found sleeping at the hotel with Oscar Wilde?
-- He was a man.

We move on to the hearing of the witness Shelly, a bookstore employee, who made the acquaintance of Oscar Wilde at a publisher.

“Wilde,” he said, “wrote to me to go and see him at the Hotel Albermale. I went there. He invited me to dinner. After the meal, during which we drank a lot of champagne, Wilde, around one o'clock in the morning, told me to come and lie down with him. I did. As he led me to his room he kissed me on the mouth. I greatly admired the great talent of the poet and I was very flattered by the expressions of affection that Oscar Wilde lavished on me. We spent the whole night lying together. The next day we met again and made many stops in restaurants and cafes. Wilde wrote me several letters which I destroyed. As for Taylor, I don't know him.

The court then collects the testimony of several women who lived in the same houses as Taylor and Parker. They share the suspicions they had conceived.

-- Didn't Taylor receive women? asks one of them the public prosecutor.
-- Oh! nope.

The waiter of a hotel in Saint-Jame's Palace confirms these depositions, then the owner of the Albermale hotel, having also conceived suspicions, sought to get rid of Oscar Wilde by having him prosecuted for a bill that remained outstanding. Finally, Inspector Charles Richard and one of his colleagues relate how they arrested Oscar Wilde at the Cadogan Hotel in Sloan-Street and Taylor in Pimlico. At his home, they found a letter addressed to Mavor, one of the witnesses heard on Saturday. This letter runs as follows:

“Dear Sidi, we can't wait any longer. Come see Oscar now. He is at his home in Chelsea. »

The two detectives found eight pants at Taylor's; the pockets of seven of these inexpressible were unstitched.

After hearing a few other witnesses whose testimony sheds no new light on the case, Sir John Bridge postpones the case until Friday, April 19, after formally refusing to release the defendants on bail.

W.

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