La Lanterne - Saturday, April 13, 1895
This report was originally published in French. Machine translations may be available in other languages.
LES SCANDALES DE LONDRES
Londres, 11 avril. -- L'affaire Oscar Wilde est reprise aujourd'nui devant le tribunal de Bow-Street.
Le co-accusé, Alfred Taylor, qui a été arrêté samedi pendant les débats, est présent.
La salle du tribunal est archi-comble.
On sait qu'ici il s'agit simplement de savoir si les deux inculpés, Oscar Wilde et Taylor,seront renvoyés ou non devant les assises criminelles.
A l'audience de samedi dernier, le ministère public avait procédé à l'interrogatoire des témoins. C'est aujourd'hui le tour de la défense.
Oscar Wilde est défendu par sir Edward Clarke, et Taylor par M. Newton, l'avocat qui défendit en 1889 un des inculpés dans une affaire aussi malpropre, l'affaire, des petits télégraphistes de Londres.
Oscar Wilde paraît très abattu, Taylor conserve au contraire, sa bonne humeur dédaigneuse.
On procède à l'audition de divers témoins; Charles Parker raconte comment il fit la connaissance des inculpés. Nous n'insistons pas sur les détails répugnants révélés par ce témoin.
On entend ensuite le comédien Atkins qui accompagna Wilde à Paris; puis un nommé Shelly: ces témoins entrent danaf des détails ignobles que nous ne pouvons reproduire. Toutes ces dépositions sont accablantes pour les inculpés.
Quelques autres témoins de peu d'importance donnent quelques explications qui n'ajoutent rien à la triste clarté, suffisamment complète d'ailleurs, des faits déjà révélés.
Sir John Bridge ajourne l'affaire à demain en huit et refuse de laisser les déux prisonniers en liberté sous caution.
THE LONDON SCANDALS
London, April 11. -- The Oscar Wilde case is resumed today before the Bow Street court.
The co-defendant, Alfred Taylor, who was arrested on Saturday during the proceedings, is present.
The courtroom is packed.
We know that here it is simply a question of knowing whether the two accused, Oscar Wilde and Taylor, will or will not be returned to the criminal assizes.
At last Saturday's hearing, the public prosecutor questioned the witnesses. Today is the turn of the defense.
Oscar Wilde is defended by Sir Edward Clarke, and Taylor by Mr. Newton, the barrister who in 1889 defended one of the accused in such a filthy affair, the affair of the little London telegraphers.
Oscar Wilde seems very dejected, Taylor, on the contrary, retains his disdainful good humor.
Various witnesses are heard; Charles Parker recounts how he met the accused. We do not insist on the repugnant details revealed by this witness.
We then hear the comedian Atkins who accompanied Wilde to Paris; then one named Shelly: these witnesses enter in despicable details which we cannot reproduce. All these depositions are overwhelming for the accused.
Some other witnesses of little importance give some explanations which add nothing to the sad clarity, sufficiently complete moreover, of the facts already revealed.
Sir John Bridge adjourns the case until tomorrow in eight and refuses to let the two prisoners out on bail.